Dossier retraites et actualité de la lutte
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Ce samedi, le Premier ministre a profité du Conseil des ministres consacré à la crise sanitaire pour utiliser l’article 49-3 de la Constitution et faire adopter son projet de casse des retraites sans vote du Parlement.
Les journées des 5 et 6 février ont été de nouveaux temps forts de mobilisations et de grèves, de la jeunesse et des salarié.es. Chaque semaine et ce depuis le 5 décembre, des A.G se multiplient sur les lieux de travail, dans les lycées et universités malgré les diverses
pressions.
En aucun cas la réponse à la crise sociale ne peut être une répression à l’encontre de celles et ceux qui expriment un désaccord. Chaque jour des actions et des initiatives sont organisées dans tous les territoires. Le rejet de la réforme et la détermination d’obtenir le retrait sont intacts et se propagent de manière inéluctable.
Notre intersyndicale partage et porte des propositions sur le financement et l’amélioration de notre système de retraite solidaire et intergénérationnel. Elle travaille à l’organisation d’une contreconférence nationale courant mars, déclinée localement, pour débattre largement et publiquement des solutions et propositions envisageables pour un projet sérieux d’amélioration des régimes de retraite.
De même, au-delà de l’opinion publique défavorable au projet de réforme, les différentes caisses de retraites comme les institutions, dont
la plus haute, celle du Conseil d’Etat, ont toutes acté un avis critique voire négatif. Continuer à vouloir imposer ce projet relève de la part du gouvernement d’un vrai déni de démocratie.
Nos organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF sont persuadées que cette mobilisation inédite et
historique vaincra. Elles appellent au renforcement et à la continuité de la mobilisation et de la grève là où les salarié.es le décident. Elles engagent à tenir des AG, à poursuivre durant la période à venir des actions diverses de mobilisations et d’informations larges de la
population, à multiplier les initiatives locales et interprofessionnelles pour créer les conditions d’une journée d’ampleur
Elles appellent à préparer d’ores et déjà de nouveaux temps forts de mobilisation, autour du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Elles seraient effectivement les plus grandes perdantes, avec ce projet de loi sur les retraites.
C’est dans ce contexte de mobilisation continue que nos organisations syndicales et de jeunesse, appellent l’ensemble de la jeunesse, des salarié.es, des privé.es d’emploi, des retraité.es à une nouvelle journée de convergence de grèves et
de manifestations le 20 février.
communiqué intersyndical en cliquant sur l'icône :
Le 6 février, la grève était toujours majoritaire dans l’éducation. Et pour cause, les personnels savent qu’ils et elles ont tout à y perdre. L’opinion publique est toujours majoritairement contre le projet de loi.
Le Conseil d’État a rendu un avis très sévère. Les femmes, présentées comme « gagnantes de la réforme » par le premier ministre, ont montré dans la rue qu’elles n’étaient pas dupes. Dans l’éducation, de nouveaux foyers de mécontentement ont émergé : contre la mise en œuvre des épreuves de contrôle continu du bac Blanquer (les E3C), contre la répression dont sont victimes élèves et personnels mobilisés, contre la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Faisons converger les colères pour donner un nouveau souffle à la mobilisation contre la politique menée par ce gouvernement au service des capitalistes !
Le projet Macron-Delevoye a été présenté en Conseil des ministres, et il sera présenté en première lecture à l’Assemblée le 17 février. Cela signifie que la mobilisation a largement le temps de faire barrage à ce projet rétrograde. Les personnels de l’éducation, comme les autres salarié-e-s, ont tout à perdre à ce projet. Les avis rendus par le Conseil d’État ont montré que les engagements du gouvernement à maintenir un niveau de pension comparable à celui du système actuel étaient nuls et non avenus. Il s’agit de reprendre le travail de conviction en organisant partout des diffusions de tracts, des assemblées générales, pour reprendre la dynamique qui avait paralysé le pays en décembre et janvier, et à laquelle le monde éducatif avait largement contribué.
Pour cela, SUD éducation appelle à prolonger et réactiver la dynamique de mobilisation :
des actions locales ont lieu partout, SUD éducation appelle à les renforcer
le contexte électoral des municipales doit être l’occasion d’exercer une pression sur les candidat-e-s et les parlementaires
le 20 février est un jour de grève et manifestations interprofessionnelles à l’appel de l’intersyndicale interprofessionnelle : SUD éducation appelle à y participer massivement !